La House Music est née au début des années 1980 à Chicago. Originellement liée à l'histoire des DJ, son nom provient du Warehouse, club où officiait le DJ Frankie Knuckles. La House est fondamentalement constituée d'un rythme minimal, d'une ligne de basse proche du funk et de voix, samplées ou non.
Si Frankie Knuckles, en tant que DJ, est le précurseur du genre, les premiers producteurs de House sont Marshall Jefferson et son morceau The House Music Anthem (Move Your Body), Farley Keith (alias Farley "Jackmaster" Funk) et le fameux Love Can't Turn Around (1986), Ralphie Rosario, Lil' Louis avec le tube international French Kiss et Larry Heard, qui produira sous le pseudonyme Mr. Fingers l'hymne Deep House Can U Feel It dont l'une des versions est agrémentée d'un discours de Martin Luther King. Composé en 1983 par Jesse Saunders et publié sur le label Mitchbal, le morceau Funk U Up est considéré comme le premier véritable morceau de House.
Si tous ces artistes viennent de Chicago, la House n'a cependant jamais été uniforme et dès 1988 apparaît par exemple la Hip-house avec Fast Eddie et le titre Yoyo Get Funky, mêlant à la House les racines electro du Hip-Hop.
Même si la House est née à Chicago, les villes de Detroit et New York ont rapidement développé des scènes très actives, également portées vers le Garage, House vocale héritière du disco, inspirée par le club où jouait le DJ Larry Levan, le Paradise Garage. On a un temps parlé de New Jersey House pour désigner la Deep House de New York, dont le groupe Blaze est encore aujourd'hui un digne représentant.
Frankie Knuckles et Larry Levan étaient amis avant de devenir DJ. Les promoteurs du Warehouse souhaitaient même embaucher Larry Levan à l'ouverture du club, mais il préféra rester à New York et céder la place à Frankie Knuckles. Larry Levan est mort en 1992 et reste un mythe intouchable en tant que DJ.
Mel Cheren, légende de la nuit new-yorkaise, qualifiait la House de disco on the budget (disco à l'économie). De fait, cette musique s'est caractérisée dès ses débuts par des moyens de productions réduits, un côté « artisanal ». Les précurseurs du genre enregistraient leurs morceaux sur cassettes dans le seul but que les DJ de Chicago les passent en club. Ces expériences ont façonné la club culture et sa mythologie. Le disque vinyle est rapidement devenu le support privilégié de cette musique.
Aujourd'hui, la production House est toujours vivace et est principalement jouée dans des lieux spécialisés et dans certaines boîtes de nuit. Des soirées parallèles et beaucoup plus underground peuvent également avoir lieu, bien que la House soit une musique électronique cataloguée « de club » et ainsi rarement jouée en Rave.
Variantes de la House
L'appellation générique House rassemble de multiples variantes qui apparaissent et disparaissent au gré des modes. Cependant certaines ont une réalité stylistique tangible et définissent un style ou une provenance bien précise.
Acid House : ce terme désigne les compositions utilisant les sonorités "acidulées" du synthétiseur Roland TB-303. A l'origine conçue comme un outil économique pour les répétitions de guitaristes afin de leur apporter le soutien d'une ligne de basse programmable, la TB-303 a connu un échec commercial à sa sortie en 1982 à cause de ses sonorités très synthétiques, incompatibles avec le jeu Jazz ou Rock. Cependant, elle connaîtra une seconde vie lorsqu'elle se verra réappropriée par les jeunes musiciens House de Chicago, qui plébiscitent ce synthétiseur peu onéreux aux capacités sonores puissantes et originales, conçu pour fonctionner avec d'autres éléments de la gamme Roland comme les boîtes à rythmes TR-808, TR-909, ou TR-606.
Deep House : c'est la forme la plus underground et aussi la plus prisée par les connaisseurs. Elle est parfois synonyme de House originelle et désigne la première période de la House de Chicago. La production en est aujourd'hui mondiale.
Disco House : style House très répandu, dansant, orienté vers les clubs.
Electro House
French Touch (ou French House ou Filter House) : cette appellation définit les productions françaises qui mélangent les voix filtrées (flanger, compression, EQ...), des samples disco et des lignes rythmiques puissantes, largement empruntées à la Chicago House.
Funky House : style beaucoup plus ancré dans le Funk et beaucoup moins dans le Disco.
Ghetto House : variante de la House et de l'Acid House, parfois alimenté d'un chant Hip-Hop, de scratchs et de samples.
Garage House : descendant direct du Disco, ce style peut être défini comme la House chantée.
Latin House : style de House agrémenté de rythmes latins.
Merenhouse
Progressive House
Speed Garage
Tech House : à la charnière entre Techno (pour le tempo et les rythmes) et House (pour l'usage des samples et des lignes de basse).
Tribal House : on y retrouve des sonorités africaines, notamment des percussions.
Danse House (House Dance)
Tout comme le hip-hop, la House possède sa propre danse. Nommée le Jack ou le Jackin' et créée sur la côte Est des États-Unis dans les années 1970-80, nombre de morceaux ou artistes House y font référence (Time to Jack, Jack Your Body, Jack The House, Farley "Jackmaster" Funk, Jackmaster Dick, etc.). Le Jackin' peut également être appelé Hip-house à New-York, notamment lorsque des danseurs de hip-hop ont commencé à danser sur de la House dans les clubs new-yorkais.
D'autres styles existent également, tels que le Wacking, le Hustle, le Locking, le Loft style ou le Footwork. Les contributeurs majeurs de ces danses étant Brian "Footwork" Green, Marjory Smarth, Caleaf Sellers, Ejoe Wilson, Terry Wright, Shannon Mabra, Tony McGregor, et tous les danseurs anonymes des clubs tels que le Warehouse à Chicago, The Loft ou le Paradise Garage à New York.
En France, il n'est pas rare de voir des B-boys danser sur de la House, notamment lors des soirées Respect, Cheers ou encore au Djoon, club Deep House parisien.
source wikipédia